La question juridique à trancher:
Est-il possible pour l’acheteur d’effectuer les diligences raisonnables dans les registres du cadastres lorsque celui qui lui cède son droit (vendeur 2) ne dispose que d’un droit de regard dans l’attente de l’inscription définitive en tant que propriétaire?
Faits de la cause:
Il est question en l’espèce d’un appartement appartenant à Shlomo Mintz (défendeur 1) (enregistré au Cadastre comme propriétaire de l’appartement suite au transfert des droits par sa mère). Durant des années, il n’a pas loué l’appartement et la plupart du temps il était absent du fait de ses activités.
Quelques années plus tard, s’est présenté au bureau de Maitre Joseph Salton un individu se faisant passer pour Shlomo Mintz (l’imposteur) accompagné par Mordecai Buhadana (défendeur 2) voulant conclure un contrat pour la vente de l’appartement.
Pour la signature, l’imposteur a fait figurer un numéro d’identité déjà utilisé et l’avocat lui a demandé de présenter une nouvelle pièce d’identité avant que la transaction ne soit achevée. L’imposteur a quitté le bureau et est revenu après quelques heures munit d’un permis de conduire. Suite à cela, il fut inscrit au Cadastre que Buhadana disposait d’un droit de regard sur le bien en question.
Un mois plus tard, un accord a été signé entre Buhadana et un agent immobilier dans le but de vendre l’appartement. L’agent immobilier a présenté l’appartement à Mordechai Iskhakov et Shoshana Kzayeb qui ont signé le jour même une promesse de vente. Sur les conseils de l’agent immobilier, ils ont rencontrés l’avocat Ben Hil en vue de la préparation du contrat de Vente définitif.
Maitre Ben Hill s’est entretenu téléphoniquement avec Maitre Salton qui lui a dit que l’enregistrement de la propriété sera opéré dans les prochaines semaines. Maitre Salton a donc envoyé un courrier à Buhadana afin qu’il convoque le vendeur avec une pièce d’identité valide pour opérer le transfert de la propriété au nom de Buhadana. Buhadana est arrivé avec l’imposteur et a présenté une fausse carte d’identité toute neuve émise un jour auparavant. Maitre Salton a signé l’acte de vente définitif de la première opération, ainsi l’enregistrement du nom de Buhadana fut effectif en tant que propriétaire du bien immobilier au Cadastre.
Suite à l’inscription du droit de regard en faveur des acheteurs, les sommes issues de la vente ont été transférées à Buhadana et les acheteurs ont étés inscrits comme propriétaires.
Plusieurs mois après la fin de la deuxième transaction est venue à l’appartement l’ami de Shlomo Mintz, et a remarqué le nom « famille Ishakov » sur la boîte aux lettres et la serrure avait été remplacée. Sur demande de Shlomo Mintz, son ami a déposé une plainte à la police pour intrusion dans l’appartement, et Shlomo Mintz a déposé une demande en jugement déclaratoire ainsi qu’une demande d’expulsion.
La décision de la Cour:
Rejet du pourvoi. Comme il s’agit d’un achat auprès d’un vendeur qui ne dispose que d’un droit de regard, et dans la mesure où les acheteurs n’ont pas effectué les vérifications appropriées à l’achat, ils ne se sont pas conformé à la réglementation du marché de l’immobilier et sont tenus de restituer le bien.
Les acheteurs ont été contraints de restituer la propriété du bien dans un délai d’un an à compter de l’arrêt en raison du non-respect de la réglementation du marché. Ils n’ont été tenus de payer des loyers pour la période durant laquelle ils vivaient dans l’appartement, ni de loyers pour la période postérieure a la décision. La Cour a estimé que le défendeur 1 devait verser aux appelants la somme de 110 000 shekels avec l’évacuation des lieux, et l’appartement devra être enregistré au précédant nom de nouveau. Le Défendeur doit informer la Cour dans un délai de 30 jours s’il est prêt à faire une proposition de loyer et un supplément comme l’a recommandé la Cour.
Les appelants peuvent intenter une action en responsabilité délictuelle contre le gouvernement qui a délivré une nouvelle pièce d’identité à l’imposteur par négligence.
Recommandations aux acquéreurs:
• Lorsqu’un acquéreur achète un appartement, il effectue une opération importante qui n’est pas courante dans la vie d’une personne, il est donc préférable d’être assisté par un avocat.
• Même si l’acheteur a agi selon les conseils d’un professionnel qui s’est occupé de l’affaire, cela ne suffit pas. Un acheteur voulant profiter d’une règlementation de marché doit montrer que son représentant a effectué les diligences raisonnables de bonne foi. La faute professionnelle d’un avocat ne privera pas son client de l’acquisition de la propriété et des droits de propriété immobiliers qui y sont associés (Haïm Zindberg « l’utilisation du droit de prescription »- Vision et réalité).
Exemple provenant de l’arrêt: Lors de la première transaction, le registre du Cadastre était à jour; Buhadana avait acheté l’appartement à l’imposteur sur la base d’une pièce d’identité et d’un permis de conduire falsifiés c’est pourquoi les règles de protection issues de la réglementation du marché de l’immobilier ne peuvent s’appliquer.
Suite à l’entretien avec Buhadana (le défendeur 2), Maitre Salton a eu des soupçons que le soi-disant « Shlomo Mintz » soit un imposteur, c’est pourquoi il l’envoya chercher en plus son permis de conduire, et il s’est adressé au ministère de l’Intérieur afin de vérifier l’adresse actuelle du défendeur 1. La Cour s’est interrogée s’il y avait lieu à faire une enquête approfondie et pourquoi ces appréhensions n’ont-elles pas été partagées avec les acheteurs.
• Les paiements doivent correspondre à l’état d’avancement de la transaction, qu’ils s’agissent de transactions ou le vendeur est inscrit au cadastre ou pour ceux qui sont en cours d’inscription et ne possédant qu’un droit de regard. C’est pourquoi il n’est pas possible pour l’acheteur de bloquer une partie du paiement jusqu’à l’inscription définitive du vendeur au registre.
Circonstances qui devraient éveiller des soupçons chez toute personne:
La diligence raisonnable:
• Après que le contact ait été effectué avec le propriétaire inscrit, l’acheteur doit vérifier les informations qui peuvent s’avérer essentielles pour lui.
Cet article ne doit pas être considéré comme une recommandation et/ou l’expression d’une opinion personnelle. Nous recommandons de recevoir pour chaque situation particulière un conseil professionnel en accord avec les circonstances du cas.
Nous serons heureux de répondre à chaque question ou demande d’explication concernant le sujet de cet article ainsi que d’une façon générale.
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